Vendredi 12 décembre, les 27 chefs d’Etat de l’Union européenne sont parvenus à un compromis sur le paquet énergie climat. Si l’objectif général dit des « 3×20 » est maintenu, un assouplissement des règles de quotas d’émissions fait en revanche grincer des dents les organisations écologistes.
L’accord adopté vendredi à l’unanimité reprend l’objectif global proposé il y a un an par la Commission européenne : à savoir, réduire de 20% d’ici 2020 les émissions de gaz à effet de serre au sein de l’Union, par rapport au niveau de 1990, amener à 20% la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique et réduire de 20% la consommation énergétique.
Le principe de « pollueur-payeur » est appliqué pour limiter les émissions de gaz à effet de serre : les quotas, attribués aujourd’hui gratuitement aux industries, deviendont payants à partir de 2013. Les quotas en circulation feront l’objet d’enchères et leur nombre sera progressivement réduit.
Mais des dérogations ont été accordées, sous la pression des pays fortement dépendants des centrales au charbon, notamment la Pologne. Selon l’accord, les centrales thermiques fonctionnant actuellement, ainsi que 4 centrales polonaises en cours de construction ne paieront que 30% de leurs quotas en 2013, pour parvenir à 100% en 2019. Les associations écologistes, Greenpeace en tête, considèrent que ces dérogations marquent « l’échec » de l’accord.
Le mécanisme devrait rapporter quelques 44 milliards d’euros par an, qui devront être consacrés pour moitié à des investissements, à la reforestation, aux énergies renouvelables et aux nouvelles technologies.
Par ailleurs, 12 centres de capture et de stockage de CO2 seront construits au sein de l’UE.
Le tete sera soumis au vote des députés européens mercredi.
(src : PFUE, Romandie, Les Echos)