Le remplacement d’un équipement de chauffage au fioul ou au gaz par un dispositif écologique, l’État offre une prime de 1 000 euros. Cette aide est offerte jusqu’au 31 décembre 2022 et peut se cumuler avec d’autres dispositifs comme MaPrimeRénov.
Les dispositions actuelles incitent la population à opter pour un système de chauffage écologique, que ce soit une question de valeur morale comme la sensibilisation au réchauffement climatique, ou pour des questions plus pratiques telles que la hausse des prix des énergies fossiles, ou encore suite à l’interdiction d’installer une chaudière au fioul depuis le 1ᵉʳ juillet dernier.
Pour cela, l’État propose, jusqu’au 31 décembre 2022, une aide financière de 1 000 euros lors d’un remplacement ou de la mise en place d’un équipement de chauffage au fioul ou au gaz par un dispositif écologique comme :
- une chaudière à bois,
- une pompe à chaleur,
- un système solaire combiné.
Cette prime à la rénovation est cumulable avec d’autres aides comme MaPrimeRénov‘. Divers dispositifs vous permettent de réduire les coûts de facturation liés aux travaux.
Installation d’une chaudière bois
Sous condition de disposer d’un espace de stockage suffisant, soit environ 6 m³ pour une maison correctement isolées de 150 m², permettant d’entreposer les granules. La chaudière à granulés de bois est un moyen très efficace pour chauffer une maison et l’eau sanitaire. L’installation se transpose aisément sur un système de chauffage central pré-existant, ainsi, il vous est totalement possible de conserver les radiateurs déjà en place. Cet atout de taille est dû au fait que la température engendrée par la chaudière à bois est la même que pour un système de chauffage au fioul. Vous pouvez donc obtenir de l’eau chaude sanitaire grâce à ce moyen écologique, fonctionnant par combustion de la matière organique. Naturels et résineux, les granulés de bois peuvent être utilisés dans des chaudières ou des poêles à granulés.
Coût d’installation de la chaudière à granulés
Pour une installation complète réalisée par un professionnel, comptez entre 10 000 à 20 000 €. Le dispositif MaPrimeRénov’ peut vous aider à hauteur de 5 000 à 12 000 € (dont la prime de 1 000 €). Le remboursement est calculé selon :
- Les revenus,
- la composition de votre foyer,
- la situation géographique du bien.
Installation d’une pompe à chaleur (PAC)
L’efficacité d’une pompe à chaleur est déterminée selon l’environnement extérieur du logement. En d’autres termes, le climat agit fortement sur le rendement de la PAC, par conséquent, un système d’appoint électrique est automatiquement intégré au matériel.
Il existe deux technologies de pompes à chaleur :
- Aérothermique : qui puise les calories dans l’air
- Géothermique : qui capte la chaleur dans le sol ou dans l’eau d’une nappe souterraine
Une fois les calories capturées, l’appareil les restitue dans le logement par le biais des radiateurs ou des planchers chauffants pour les pompes à chaleur air/eau, ou, simplement dans l’air pour les pompes à chaleurs air/air.
Coût d’installation d’une pompe à chaleur (PAC)
Selon le type de PAC choisi, le coût d’installation varie considérablement.
→ Pour un système aérothermique, le montant peut varier de 5 900 à 11 000 €. Les aides financières de l’État allègent ce montant de 4 000 et 6 000 € au total, incluant la prime bonus de 1 000 € pour les PAC air/eau. Cependant, les PAC air/air n’ouvrent pas de droit une aide financière, les primes étant calculées selon des critères d’efficacité.
Concernant les modèles géothermiques, il faut prévoir 30 à 50 m² d’espace libre en extérieur pour effectuer un forage. Plus il est nécessaire de creuser profond dans le sol, plus le coût de l’installation augmente.
Ce système prometteur assure un rendement énergétique efficace, néanmoins sa mise en place demeure relativement coûteuse. Le coût d’installation peut aller de 15 000 € à 25 000 €, sans compter le prix du forage. Par ailleurs, l’État vous rembourse un total de 6 000 à 12 000 €, bonus inclus, selon vos droits.
Installation d’un système énergétique solaire
Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), un équipement de chauffage solaire peut couvrir 20 à 50 % des besoins en chauffage et en eau chaude sanitaire d’une maison. Ce type d’installation doit donc être associé à un autre mode de chauffage. Pour conserver le mode écologique de l’installation de vos équipements, il est possible de compléter le système de chauffage avec une pompe à chaleur ou un chauffage à granulés.
L’énergie solaire nécessite la mise en place de capteurs solaires sur le toit ou à proximité de la maison. D’un point de vue général, il faut installer 1 m² de capteurs tous les 10 m² habitables. Par ailleurs, ce dispositif est relativement efficace dans des régions très ensoleillées ; le rayonnement solaire est de 35 à 50 % supérieur dans le sud de la France que dans le nord, selon le cabinet Ithaque.
Vous pouvez donc vous fier à vos ressentis globaux ou faire réaliser une étude d’ensoleillement, dont le reste à charge varie de 400 à 1 000 € TTC.
Une rénovation globale pour optimiser vos travaux
Afin de réaliser de réels bénéfices en termes de performances énergétiques, il est indispensable de songer aux divers points de perte d’énergie. Ainsi, réalisez travaux visant à améliorer l’isolation de votre logement ; les murs, le toit et le sol. Pensez aussi à installer un système de ventilation performant.
En effet, la présence de ponts thermiques peut rendre vos travaux de rénovation infructueux. En outre, un des critères pour bénéficier des aides financières suite à des travaux de rénovation énergétique est l’économie avérée de vos nouvelles installations.
Heureusement, les ponts thermiques peuvent être supprimés en isolant par l’extérieur. De même, isoler sans créer un système de ventilation performant pourra être à l’origine de l’apparition de moisissures.
